Les sécheresses de 2022 et 2023 ont montré des étiages d’un temps de retour de 50 ans en 2022 et de 20 ans en 2023. Néanmoins l’étiage a été plus sévère en 2023 qu’en 2022 avec des débits très bas sur le bassin amont et des affluents à sec.

Les précipitations supérieures à la moyenne du dernier trimestre 2023 ont causé une crue d’un temps de retour de 200 ans sur l’Arve alors que les débits de la Seymaz à Villette montraient quelques pics de crues d’un temps de retour de 2 ans. Un résultat qui surprend au vu des phénomènes observés dans la haute-Seymaz où les sols sont gorgés d’eau. La gestion des eaux dans les bois de Jussy est évoquée, de nombreuses mesures sont mises en place (création de gouilles et autres surcreuses) pour augmenter l’effet d’éponge de la forêt qui devrait soutenir les débits d’étiage.

Les résultats d’une étude hydraulique et sédimentaire montrent que l’envasement du lit a un impact sur les lignes d’eau sans modifier la carte des dangers. Le fond du lit s’est rehaussé de 40 à 60 cm par rapport au fond du lit dur (après renaturation).

L’analyse des sédiments présente les valeurs de plusieurs éléments qui se situent dans des catégories considérées comme polluées. Le plus problématique est le carbone total (COT) avec des teneurs qui imposent l’incinération des boues en cas de curage, induisant des coûts très importants. Les mesures suivantes sont prévues : faucardage plutôt qu’une simple fauche du lit mineur chaque année, du secteur Touvière et suivi des têtes de drain avec intervention si nécessaire.

Parmi les nombreux sujets traités figure la gestion des barrages de Castors à Rouellbeau qui influent sur le niveau d’eau qu’il s’agit de maintenir à la cote de référence de 428.30. De nombreuses interventions ont eu lieu pour maintenir les terriers inondés en respectant cette cote de 428.30

La cohabitation agriculture-nature-public reste d’actualité. La réflexion se poursuit sur les moyens à mettre en œuvre. On rappelle l’existence du site www.dansmanature.ch.

Le marais de Sionnet a été catégorisé comme site d’escale d’importance nationale

pour les limicoles. La renaturation a créé des milieux favorables qui tendent à être colonisés par la végétation et sont moins propices. Le fauchage et la création de zones humides sont mises en place pour améliorer la situation.

Afin de réduire les masses arbustes de saules, des abattages, dessouchages et tailles des saules en tétard auront lieu dans les marais de Sionnet dans l’idée de favoriser la présence des espèces cibles du secteur, notamment le bruant des roseaux.Selon la nouvelle liste rouge suisse, le Bruant proyer est désormais en danger critique d’extinction

La réintroduction des souris des laiches a démarré en 2021. En 2023, on constate 4 secteurs de présence à l’Ancien marais de Sionnet. Un entretien spécifique de la zone, exploitée par un agriculteur, vise à concilier les enjeux agricoles et ceux de protection de la nature.